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 Zontar, le Renard Noir

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Mitsimraith




Messages : 38
Date d'inscription : 03/06/2014

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MessageSujet: Zontar, le Renard Noir   Zontar, le Renard Noir EmptySam 6 Sep - 0:06

Chapitre 1 : Cadeaux


Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Qu'avais je fait ? J'étais là du haut de mes dix ans, devant moi un homme se tenait, grand, fort. Moi je n'étais qu'une petite crevette, comme il disait, mes cornes à peine naissante. Lui, il était fort, ses longues cornes faisaient sa fierté, elles étaient la manifestation physique de sa puissance. Nul n'osait le contredire, notre clan se soumettait à lui. Mais moi, je n'aimais pas ça. Il n'avait pas à me dire ce que je devais faire, il n'avait pas le droit, j'étais fort, j'étais plus fort que lui, j'avais de petits bras, mais il ne savait pas, il ne comprenais pas.
Cette fois, j'étais allé trop loin pour lui. Ce que je faisais, ce que j'étais, ça le dégoûtait. Il me le répétait, il m'interdisait de recommencer, mais je ne l'écoutais pas. La dernière fois qu'il m'avait retrouvé, il n'avait pu retenir son déjeuner. Pourtant je n'avais rien fait de mal. Ils ne répondaient pas à mes questions, mais je voulais savoir. J'avais regardé les petits chats, ils étaient faibles, mais je les avais amélioré. Ils étaient jolis maintenant. Pourtant il m'avait puni pour ça. Pourquoi je l'avais laissé me toucher d'ailleurs, je ne sais plus.
Il avait tué les petits chats, il avait tué les jolis oiseaux, les mignonnes souris, les poissons scintillants. Mais je continuais, j'apprenais beaucoup et puis j'arriverai peut être à trouver quelque chose qu'il ne tuerait pas. Quelque chose de si joli, de si réussi qu'il ne le tuerait pas. Alors j'ai cherché, j'ai amélioré ses bêtes préférées, celles qu'il aimait chasser, celles qu'il aimait manger, et puis j'ai compris mon erreur, tout ce que j'améliorais, c'était ses proies, il fallait que j'améliore des choses auxquelles il tient. Alors, il comprendrait, il verrait qui je suis ce que je peux faire.
Ainsi j'ai commencé à améliorer ceux de notre clan. Ils ne le méritaient pas, il est vrai, des paysans mal dégrossis qui me regardaient avec mépris, mais je voulais être gentils avec eux, me montrer humble, leur faire comprendre que je leur pardonnais. J'ai commencé par ceux qui m'étaient le plus désagréable, car avant de construire, il faut détruire pour savoir comment ça fonctionne. Eux je n'ai pas pu les améliorer, j'ai essayé, mais ils ne résistaient pas suffisamment longtemps alors j'apprenais ce que je pouvais et j'en trouvais un autre quand le précédent était cassé. Ça les a très vite inquiété, des gens qui disparaissent, en tout cas bien plus vite que les chats, pourtant je trouvais les chats bien plus amicaux, ils étaient gentils et puis ils miaulaient. Mais s'ils ne voulaient pas que je les regarde, ils n'avaient qu'à me dire comment ils fonctionnaient, je leur ai demandé pourtant ils ne m'ont jamais répondu. Enfin, j'étais habitué, aucun n'avait voulu me dire comment il fonctionnait mais eux contrairement aux chats, ils savaient parler, d'ailleurs incroyables le bruit qu'ils faisaient, définitivement je préférais les chats.
Une fois satisfait de mon savoir, je commençais à en améliorer certains, seulement, il a très vite compris que c'était moi le responsable, j'ai à peine pu en améliorer deux avant qu'il ne me retrouve. Encore que je ne cherchais pas à me cacher particulièrement. Pourquoi aurais je voulu me cacher ?
Il était là, dans mon petit chez moi que j'avais construit tout seul, bien plus accueillant que ce qu'il appelait ma maison. Il tenait fermement sa vibrolame, je posai ma main sur ma joue, le sang coulait, il m'avait coupé, ça faisait mal. Mon sang coulait, ça ne m'était encore jamais arrivé, quelle sensation étrange de sentir ce liquide s'écouler hors de son corps. Je le regardais. Il pleurait.
"Pourquoi tu as fait ça ?"
Je le regardais sans comprendre, cependant je tentai de lui répondre.
"Je voulais te faire un cadeau.
- Je suis désolé, fils, mais ça doit cesser, je dirai à ta mère que tu as été tué par une bête sauvage, je ne lui dirai rien de ce qu'il s'est passé ici. Mais je dois arrêter ça.
- Maman ? Mais tu peux lui dire, elle est là."
Il semblait stupéfait, je lui montrai maman, je l'avais amélioré, elle était bien plus belle comme ça. Elle n'avait plus ce regard triste dans les yeux, maintenant elle souriait et puis elle avait des jolies cornes comme papa. Il me regarda, je sentais la colère monter en lui.
"Tu n'aimes pas mon cadeau ?
- Ton cadeau !? hurla-t-il.
- Tu vas encore tuer mon cadeau ? répondis-je tristement.
- Non, mon fils, cette fois, c'est toi que je vais tuer. Tu seras le dernier monstre que j'abattrai."
Il se jeta sur moi, sa vibrolame à la main, je ne comprenais pas, je lui avais fait tant de jolis cadeaux, pourquoi il n'en voulait pas ? Je souris.
"Je sais, tu veux que je t'améliore toi aussi ? Tu peux demander tu sais, pas la peine de t'énerver."
Il s'approchait et levait sa lame, sourd à mes paroles.
"Arrête toi."
Et il s'arrêta. Il n'était pas comme les autres, il résistait plus, mais je le connaissais si bien. C'est toujours plus facile quand je connaissais la personne, son esprit avait fini par s'habituer à la présence du mien, il avait beau résister, je savais comment il pensait, je savais comment le faire obéir.
"Ne t'inquiète pas, tu n'as pas à être jaloux, je suis là."
Alors je lui offris un dernier cadeau, il est bien plus joli maintenant.
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